PPANACHE NUCLEAIRE A TOUTES ALTITUDES
Cinq heures du mat, j’ai des frissons…commençait la chanson. Nous n’étions pas loin du compte dimanche matin à Rébénacq. Certes, la pendule annonçait 7 heures à la toute nouvelle heure d’été mais les aiguilles recalées au soleil, les 5 heures étaient bien ressenties. A cela, l’absence de l’astre brûlant et une humidité de « vache qui pisse » laissaient une place étroite aux tempéraments les moins galvanisés.
Petit séisme autour du palais Beaumont. Le temps s’est calmé au lever du jour permettant un échauffement normal et les traditionnelles photos avant le départ.
La 25ème édition bat son plein avec 200 individuels sur la ligne, le sol tremble au coup de starter après que les quatre PPA se soient souhaités une bonne course comme s’ils n’allaient pas vraiment se revoir jusque l’arrivée. L’eau des bassins du palais clapote sans toutefois créer un tsunami ! Je porte attention à la fréquence de la foulée des tous premiers déjà éloignés, c’est tout simplement délirant. Quelques paroles échangées avec Pierre et Eric Gavillet et je perds leur foulée dès le parc du château.
Je me sens à ma place un peu en retrait des copains, une cassure est faite avec un groupe mais revenir rapidement à l’abri n’est pas souhaitable après deux bornes. Les foulées se stabilisent et après 4 kms, les écarts entre PPA sont faibles. Premier constat, Pierre ne tient pas son objectif initial (1 heure 20 en courant), il est plus rapide, François et Fred sont à vingt mètres et Bernard vingt pas plus loin, nous sommes à 4’10’’ au kil, la montre GPS de François confirme les 14.4km/h de moyenne.
A ce gros quart d’heure de course, se produit une réplique causée par les 157 coureurs en équipes, le niveau sur l’échelle de Richter est un peu plus fort qu’au premier soubresaut. Jean-Marie part placé et obnubilé par son objectif de 1 heure 10’. Hélène et Marc partent sur un même rythme.
Kadhafi et ses disciples
A l’avant, Laquille a enclenché le régulateur de vitesse, son moteur fiable en croisière. Le Baron, déjà au départ, est venu encourager les PPA en vélo et nous retrouvons Serge en scooter à Jurançon. Bernard tient une bonne foulée et revient, agréablement surpris, sans trop pousser sur un joli groupe qui va se disloquer et laisser 3 PPA ensemble. Fred, François et Bernard vont courir environ 10 bornes d’un seul homme avec Bruno oscillant entre son président de section triathlon et ses trois autres copains PPA alors que le président PPA assure le film de la course.
Que choisir entre la dernière décision d’un dictateur qui, une fois de plus, brouille les cartes par des mensonges (en référence au rythme de course non respecté) et trois combattants armés de simples machettes. Faut-il attaquer Kadhafi ? Non, cela le rendrait plus dangereux et traduirait la fin de course en apocalypse.
Finalement, cette première bataille en courant s’achève de façon rationnelle avec le spécialiste de l’épreuve entrant sur la place bondée de Rébénacq en leader PPA, acclamé par ses disciples sous le feu des rafales ! Entretemps, sa petite armée s’est un peu déchirée, Ben Klaverhi a décroché ses jeunes compatriotes l’un après l’autre…mais 30 secondes seulement les séparent les uns des autres.
Sur la course des équipes, outre le premier missile nous frôlant à six kms du but, JM respecte brillamment son objectif en 1 heure 10 minutes et passe le relais à l’allié de la couronne britannique, Paul, en 11ème position. Marc est satisfait de son 1 heure 32’ à l’inverse d’Hélène espérant 1 heure 30 pour 4 minutes supplémentaires. Mais ce temps est honorable au vu de sa préparation qui laisse entrevoir à l’avenir de réelles ambitions pour cette équipe féminine.
Réacteurs nucléaires et bikers
La transition dans le parc cycliste se déroule en mode URGENCE, la fumée s’échappe au-dessus des roues et selles des nombreux vélos encore pendus, la réaction est annoncée critique et va être immédiate. Kadhafi a pris soin de retirer son chech en coton fin pour éviter le coup de l’écharpe dans les rayons, Ben Kla le suit de près et le rejoint, espérant une promotion militaire de fin de carrière ; son ami voisin du Billère Tri, Eric G, est aussi à ce niveau. Première alerte nucléaire, Rocheromata a ouvert les vannes de refroidissement de son vélo couleur plutonium et passe Kad et Kla (traduire Pierre et Bernard) comme un obus. Réaction très écolo de Pierre : »François n’est pas raisonnable, il risque de faire tout péter ».
Trois minutes plus tard, deuxième détonation, Pouyoshima tourne au césium 137, principale source de radioactivité, avec un délirant 40 km/h mais ses atomes se décomposent partiellement dans la côte du Mour.
On dit au revoir et merci au Baron Orange et Noir venu survoler ce début de section cycliste par une attaque dans la dure côte (à ne pas confondre avec le Baron Rouge allemand, brillant pilote de la première guerre mondiale).
Revenons sur le front libyen avec les deux anciens qui restent calmes et plaisantent même en entrant dans la vallée dOssau alors que Serge vient les alerter que la vague Donnelly se rapproche.
En effet, Paul profite de la plaine pour conserver le joli rang glané par JM Izaac, cousin lointain d’un certain Isaac Newton, pouvant expliquer sa force à courir vite.
C’est le principe fondamental de la dynamique que notre anglais à nous, Paul, utilise pour rouler vite. Un rapide encouragement à la sortie de Bielle « Come on Paul » et le voilà qui disparaît déjà avant Gère Belestein.
Plus loin, sa gazelle britannique Kate va faire son woman show en sortant le 2ème temps des féminines.
Montée détonante ou irradiante ?
La délicate montée du col est bien entamée et l’expérience et la préparation priment encore, Pierre a repris les rennes PPA au coude à coude avec Fred qui lui montre son savoir faire en matière thermonucléaire. François doit lever le pied, touché par des traces acides dans ses muscles. Bernard, déjà affaibli avant les Eaux-Bonnes, voit ses premières crampes en danseuse devant le casino. Une hypothèse, l’eau des bidons devenue radioactive au passage du panache !
Du panache, Paul et Kate n’en manquent pas, en se sacrifiant jusqu’en haut des cheminées, au cœur de la centrale, fort heureusement celle de la nouvelle place piétonne de Gourette. Pour compléter le labeur PPA à deux roues, Lionel réalise un temps honorable avant de passer la main à un intermittent du spectacle, j’ai nommé Pascal Arrateig.
Fonte radioactive et désintégration
A l’arrivée au pied de la station, Laquille devance donc Poupouy de peu, Rocheromata à quelques encablures, Bernard bien décroché à plusieurs minutes.
L’attaque du volcan Cotchiyoko emprunte les premières pentes de cendres boueuses skis à bout de bras avant de gravir le dénivelé au rythme d’une chenille printanière. La prise d’altitude assure une stabilisation atomique pour les 3 PPA les plus frais alors que le dernier subit une légère transformation moléculaire toujours irradié par les crampes.
Ce n’est pas le cas d’Yves LN, N comme nickel pour caractériser sa performance chronométrée en 46’ mais réellement 41’ sur les skis (le temps du ski commence probablement à l’entrée du parc vélo). Son gros sprint montant va permettre aux Tripotes affutés de rentrer dans le top 10 en 9ème place, bravo messieurs.
De son côté, Marianne attaque en dernière position les efforts PPA du jour, sachant Pascal quelques minutes devant. Mais son objectif n’est pas là avec l’espoir encore réel de titiller le podium en équipe féminine, 4ème à cet instant à 6 minutes grâce au retour de Kate. Elle rattrape d’abord Arrateig dans le passage boisé, ce dernier en pleine désintégration moléculaire commencée au niveau des peaux dont la colle a perdu toute caractéristique chimique. Un rouleau de scotch et un opinel permettent à Mac Giver d’amener son équipe au terme, loin derrière les PPA Girlettes.
Entretemps, Marianne avance fort et passe pas mal de monde mais ne peut empêcher une fusée féminine de la passer dans la pente finale. Un dépotage moins efficace et le podium féminin fond sous les flocons du sommet, les filles terminent 5ème à seulement 5 minutes du podium, de quoi espérer à l’avenir.
Mesures d’activité hétérogènes
Si l’ensemble des PPA a montré une activité très positive, elle reste à un niveau éloigné des tous meilleurs de l’épreuve, longtemps exposés à de fortes doses de préparation. A l’inverse, les PPA semblent être passés dans un nuage de forte densité que l’on pourrait qualifier de «panache d’ambiance et de plaisir irréversibles».
ならぬ堪忍するが堪忍 NaRaNu KanNin SuRuGa KanNin, faire preuve d’endurance, c'est continuer d’endurer au delà de ses limites.
ありがとう – Arigatō, Merci
En différé de la plateforme, Bernard
Cinq heures du mat, j’ai des frissons…commençait la chanson. Nous n’étions pas loin du compte dimanche matin à Rébénacq. Certes, la pendule annonçait 7 heures à la toute nouvelle heure d’été mais les aiguilles recalées au soleil, les 5 heures étaient bien ressenties. A cela, l’absence de l’astre brûlant et une humidité de « vache qui pisse » laissaient une place étroite aux tempéraments les moins galvanisés.
Petit séisme autour du palais Beaumont. Le temps s’est calmé au lever du jour permettant un échauffement normal et les traditionnelles photos avant le départ.
La 25ème édition bat son plein avec 200 individuels sur la ligne, le sol tremble au coup de starter après que les quatre PPA se soient souhaités une bonne course comme s’ils n’allaient pas vraiment se revoir jusque l’arrivée. L’eau des bassins du palais clapote sans toutefois créer un tsunami ! Je porte attention à la fréquence de la foulée des tous premiers déjà éloignés, c’est tout simplement délirant. Quelques paroles échangées avec Pierre et Eric Gavillet et je perds leur foulée dès le parc du château.
Je me sens à ma place un peu en retrait des copains, une cassure est faite avec un groupe mais revenir rapidement à l’abri n’est pas souhaitable après deux bornes. Les foulées se stabilisent et après 4 kms, les écarts entre PPA sont faibles. Premier constat, Pierre ne tient pas son objectif initial (1 heure 20 en courant), il est plus rapide, François et Fred sont à vingt mètres et Bernard vingt pas plus loin, nous sommes à 4’10’’ au kil, la montre GPS de François confirme les 14.4km/h de moyenne.
A ce gros quart d’heure de course, se produit une réplique causée par les 157 coureurs en équipes, le niveau sur l’échelle de Richter est un peu plus fort qu’au premier soubresaut. Jean-Marie part placé et obnubilé par son objectif de 1 heure 10’. Hélène et Marc partent sur un même rythme.
Kadhafi et ses disciples
A l’avant, Laquille a enclenché le régulateur de vitesse, son moteur fiable en croisière. Le Baron, déjà au départ, est venu encourager les PPA en vélo et nous retrouvons Serge en scooter à Jurançon. Bernard tient une bonne foulée et revient, agréablement surpris, sans trop pousser sur un joli groupe qui va se disloquer et laisser 3 PPA ensemble. Fred, François et Bernard vont courir environ 10 bornes d’un seul homme avec Bruno oscillant entre son président de section triathlon et ses trois autres copains PPA alors que le président PPA assure le film de la course.
Que choisir entre la dernière décision d’un dictateur qui, une fois de plus, brouille les cartes par des mensonges (en référence au rythme de course non respecté) et trois combattants armés de simples machettes. Faut-il attaquer Kadhafi ? Non, cela le rendrait plus dangereux et traduirait la fin de course en apocalypse.
Finalement, cette première bataille en courant s’achève de façon rationnelle avec le spécialiste de l’épreuve entrant sur la place bondée de Rébénacq en leader PPA, acclamé par ses disciples sous le feu des rafales ! Entretemps, sa petite armée s’est un peu déchirée, Ben Klaverhi a décroché ses jeunes compatriotes l’un après l’autre…mais 30 secondes seulement les séparent les uns des autres.
Sur la course des équipes, outre le premier missile nous frôlant à six kms du but, JM respecte brillamment son objectif en 1 heure 10 minutes et passe le relais à l’allié de la couronne britannique, Paul, en 11ème position. Marc est satisfait de son 1 heure 32’ à l’inverse d’Hélène espérant 1 heure 30 pour 4 minutes supplémentaires. Mais ce temps est honorable au vu de sa préparation qui laisse entrevoir à l’avenir de réelles ambitions pour cette équipe féminine.
Réacteurs nucléaires et bikers
La transition dans le parc cycliste se déroule en mode URGENCE, la fumée s’échappe au-dessus des roues et selles des nombreux vélos encore pendus, la réaction est annoncée critique et va être immédiate. Kadhafi a pris soin de retirer son chech en coton fin pour éviter le coup de l’écharpe dans les rayons, Ben Kla le suit de près et le rejoint, espérant une promotion militaire de fin de carrière ; son ami voisin du Billère Tri, Eric G, est aussi à ce niveau. Première alerte nucléaire, Rocheromata a ouvert les vannes de refroidissement de son vélo couleur plutonium et passe Kad et Kla (traduire Pierre et Bernard) comme un obus. Réaction très écolo de Pierre : »François n’est pas raisonnable, il risque de faire tout péter ».
Trois minutes plus tard, deuxième détonation, Pouyoshima tourne au césium 137, principale source de radioactivité, avec un délirant 40 km/h mais ses atomes se décomposent partiellement dans la côte du Mour.
On dit au revoir et merci au Baron Orange et Noir venu survoler ce début de section cycliste par une attaque dans la dure côte (à ne pas confondre avec le Baron Rouge allemand, brillant pilote de la première guerre mondiale).
Revenons sur le front libyen avec les deux anciens qui restent calmes et plaisantent même en entrant dans la vallée dOssau alors que Serge vient les alerter que la vague Donnelly se rapproche.
En effet, Paul profite de la plaine pour conserver le joli rang glané par JM Izaac, cousin lointain d’un certain Isaac Newton, pouvant expliquer sa force à courir vite.
C’est le principe fondamental de la dynamique que notre anglais à nous, Paul, utilise pour rouler vite. Un rapide encouragement à la sortie de Bielle « Come on Paul » et le voilà qui disparaît déjà avant Gère Belestein.
Plus loin, sa gazelle britannique Kate va faire son woman show en sortant le 2ème temps des féminines.
Montée détonante ou irradiante ?
La délicate montée du col est bien entamée et l’expérience et la préparation priment encore, Pierre a repris les rennes PPA au coude à coude avec Fred qui lui montre son savoir faire en matière thermonucléaire. François doit lever le pied, touché par des traces acides dans ses muscles. Bernard, déjà affaibli avant les Eaux-Bonnes, voit ses premières crampes en danseuse devant le casino. Une hypothèse, l’eau des bidons devenue radioactive au passage du panache !
Du panache, Paul et Kate n’en manquent pas, en se sacrifiant jusqu’en haut des cheminées, au cœur de la centrale, fort heureusement celle de la nouvelle place piétonne de Gourette. Pour compléter le labeur PPA à deux roues, Lionel réalise un temps honorable avant de passer la main à un intermittent du spectacle, j’ai nommé Pascal Arrateig.
Fonte radioactive et désintégration
A l’arrivée au pied de la station, Laquille devance donc Poupouy de peu, Rocheromata à quelques encablures, Bernard bien décroché à plusieurs minutes.
L’attaque du volcan Cotchiyoko emprunte les premières pentes de cendres boueuses skis à bout de bras avant de gravir le dénivelé au rythme d’une chenille printanière. La prise d’altitude assure une stabilisation atomique pour les 3 PPA les plus frais alors que le dernier subit une légère transformation moléculaire toujours irradié par les crampes.
Ce n’est pas le cas d’Yves LN, N comme nickel pour caractériser sa performance chronométrée en 46’ mais réellement 41’ sur les skis (le temps du ski commence probablement à l’entrée du parc vélo). Son gros sprint montant va permettre aux Tripotes affutés de rentrer dans le top 10 en 9ème place, bravo messieurs.
De son côté, Marianne attaque en dernière position les efforts PPA du jour, sachant Pascal quelques minutes devant. Mais son objectif n’est pas là avec l’espoir encore réel de titiller le podium en équipe féminine, 4ème à cet instant à 6 minutes grâce au retour de Kate. Elle rattrape d’abord Arrateig dans le passage boisé, ce dernier en pleine désintégration moléculaire commencée au niveau des peaux dont la colle a perdu toute caractéristique chimique. Un rouleau de scotch et un opinel permettent à Mac Giver d’amener son équipe au terme, loin derrière les PPA Girlettes.
Entretemps, Marianne avance fort et passe pas mal de monde mais ne peut empêcher une fusée féminine de la passer dans la pente finale. Un dépotage moins efficace et le podium féminin fond sous les flocons du sommet, les filles terminent 5ème à seulement 5 minutes du podium, de quoi espérer à l’avenir.
Mesures d’activité hétérogènes
Si l’ensemble des PPA a montré une activité très positive, elle reste à un niveau éloigné des tous meilleurs de l’épreuve, longtemps exposés à de fortes doses de préparation. A l’inverse, les PPA semblent être passés dans un nuage de forte densité que l’on pourrait qualifier de «panache d’ambiance et de plaisir irréversibles».
ならぬ堪忍するが堪忍 NaRaNu KanNin SuRuGa KanNin, faire preuve d’endurance, c'est continuer d’endurer au delà de ses limites.
ありがとう – Arigatō, Merci
En différé de la plateforme, Bernard
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